samedi 11 décembre 2010

Compte-rendu de la conférence sur Les Forêts Naturelles d'Europe


Mardi 07 décembre 2010, nous avons assisté à la conférence traitant des forêts naturelles d’Europe. La conférencière, Annick SCHNITZLER, est Enseignant chercheur à l’université Paul-Verlaine de METZ et spécialiste des forêts et de son étude. Elle milite en faveur d’un retour à l’état sauvage de la nature. Pour elle, l’Homme ne devrait pas l’exploiter mais la laisser s’exprimer. D’où le titre:

            « Forêts naturelles d’Europe : Mieux les connaître pour mieux les protéger »

Elle a tout d’abord choisi de nous parler des forêts puis des mammifères d’Europe, le tout illustré de photos spectaculaires de différentes forêts du monde et de quelques grands mammifères marins malheureusement disparus ou en voie de disparition. Passionnée par son sujet, elle nous a informés des dangers de l’exploitation des forêts par l’Homme et a argumenté avec brio sur la nécessité de laisser la nature « tranquille ». Voici donc un résumé des deux parties. Bonne lecture !

I)                    Qu’est-ce qu’une forêt primaire ?

Une forêt primaire est un écosystème peu exploité de très grandes surfaces en continu où toutes les populations (animaux, végétaux, faune et flore) sont représentées, mais où l’Homme se fait discret.

Les forêts de hêtres font partie des forêts les mieux préservées d’Europe, tout comme les forêts avec des bois morts dont dépendent certaines espèces telles le scarabée et le pic noir (espèce d’oiseau). Néanmoins, le hêtre est fragile et la forêt est donc très pauvre. Ce bois met entre 20 et 30 ans pour se décomposer.

La forêt de la Sainte Beaume, près de Marseille, est une forêt sacrée et protégée, autrefois visitée par les Rois de France.

La forêt de Paiolive, en Ardèche, est protégée et on peut apercevoir une recolonisation de dolines (érosion de calcaire) anciennement cultivées.

Annick SCHNITZLER déplore l’exploitation de ces forêts et pense que les forêts du Sud de la France, souvent le théâtre de nombreux feux en été, ne brûleraient pas si l’Homme n’y touchait pas. La déprise agricole (tout abandon définitif ou pour une longue durée de l’activité de culture ou d’élevage dans un territoire) est donc un atout pour les forêts d’Europe. Lorsque l’Homme se « retire » des forêts, celles-ci reprennent leurs droits ! Des espèces comme le bison d’Europe pourraient revenir par elles-mêmes dans les forêts d’Europe. L’Homme n’a donc pas besoin de les introduire. La condition sine qua non est la non intervention humaine…

Pour répondre au scepticisme de certains auditeurs, elle a parlé de la forêt pluviale sur la Côte Pacifique des Etats-Unis. Cette dernière existe depuis des milliards d’années, elle est unique au monde, il ne gèle pas et il n’y a pas de périodes de sécheresse. C’est là que se trouve une « vraie » plage car elle n’est composée que de bois morts. Tout comme la forêt de Néra, en Roumanie, un trésor de 5 000 hectares où l’Homme n’est jamais intervenu…


II)                  Quelques grands mammifères d’Europe :

Pour mener à bien sa conférence et défendre son point de vue, elle a terminé en nous citant quelques grands mammifères d’Europe parmi lesquels le bison d’Europe, l’aurochs, l’ours, les loups et le lynx.

On ne peut observer le bison d’Europe qu’en Russie. L’aurochs a disparu depuis le XVIIème siècle à cause de chasses excessives. Quant à l’ours, au loup et au lynx, ils sont en voie de disparition. Une seule raison à cela, l’exploitation humaine…

Pour terminer sur une note positive, elle nous a chaleureusement invités à visiter le parc animalier de Sainte Croix qui se trouve à environ 1h30 de METZ.

En conclusion, je vous laisse méditer sur la citation suivante :

« Le sauvage n’est pas inutile et négligeable parce qu’il n’a pas de productivité économique. Il complète le monde humanisé. Il ouvre un ailleurs... » Christin 2007

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